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Voies d'Assise : vers l'Unité
Voies d'Assise : vers l'Unité
  • Blog dédié à Jacques Breton (prêtre, habilité à transmettre le zen, assistant de K.G. Dürckheim, instructeur de kinomichi) et au Centre Assise qu'il a créé en le reliant à l'abbaye de St-Benoît-sur-Loire (France) et au monastère zen du Ryutakuji (Japon).
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2 février 2019

Par Eizan Rôshi. Enseignement du 5e jour de sesshin 1995 à Tôkyô : kôan de L'homme accroché par les dents

Voici le cinquième enseignement d'Eizan Rôshi lors de la sesshin de 7 jours qui a eu lieu au Kaizen-ji à Tôkyô pour un groupe de Français du centre Assise. À partir du 2e jour l'enseignement repose sur un kôan du Mumonkan. Après le kôan MU puis "Le doigt de Gutei", puis "Bouddha lève une fleur", voici 'L'homme accroché par les dents' (cas 5 du Mumonkan).

Dans son introduction Eizan Rôshi évoque d'abord l'histoire de la tortue du Sûtra du Lotus qui montre à quel point la rencontre du zen est improbable pour les participants du sesshin ! Ensuite, avant d'aborder le kôan, il raconte le cheminement de Kyôgen, l'auteur du kôan. Puis il aborde le kôan ainsi que le commentaire de maître Mumon.

N. B. En japonais le "s" seul se prononce comme s'il y avait ss, le "g" se prononce "gu" et toutes les lettres se prononcent, ainsi Isan, se prononce issan' Kyôgen se prononce kyôguen' et dans chaque on doit entendre le "n".
Eizan parle en japonais et Philippe Jordy traduit aussitôt. Cette transcription n'a été relue ni par Eizan ni par Philippe.

Une traduction du kôan avec commentaire et poème de Mumon figure en annexe, après l'enseignement.

 

 

Enseignement d'Eizan Rôshi au 5e jour de sesshin

L'homme accroché par les dents

 

Dans le christianisme, il y a deux textes fondamentaux : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. Dans le bouddhisme, les textes fondamentaux sont innombrables. Parmi ceux-ci il y a des sûtras, et notamment le Hokkekyô (sûtra du Lotus) qui est l'un des plus magnifiques.

On y trouve cet exemple d'une tortue à moitié aveugle[1] qui ne connaît ni l'Océan Pacifique ni l'Océan Atlantique, mais qui pourtant nage autant qu'elle peut. Elle trouve par hasard un tronc d'arbre qui flotte avec un trou au milieu. Pour pouvoir voir le soleil, elle s'agrippe par en-dessous et arrive à voir à travers le trou avec son unique œil placé sous son ventre. C'est quasiment un miracle de pouvoir le faire. Cela signifie une rencontre inespérée, invraisemblable. Et cette métaphore est là pour vous indiquer à quel point aussi, pour vous, il est inespéré d'avoir rencontré la voie du bouddhisme.

Vous tous qui venez de France spécialement pour cette grande sesshin, est-ce que c'est là pour vous un événement fortuit ou un événement induit, nécessaire ? Pensez à cette conjonction de rencontres : vous qui vous êtes intéressés d'abord au bouddhisme et au zazen, ensuite qui avez rencontré le Père Jacques Breton ; mais aussi le fait que le Père Jacques Breton était venu au Japon et m'avait rencontré, le fait que nous nous sommes entendus pour rester en relation très étroite. Et ainsi, depuis au moins six ans je vais faire des sesshin en France, et c'est la deuxième sesshin ici pour laquelle vous venez dans ce temple.

Il y a un grand théologien juif qui s'appelle Martin Buber. Il a traité de cette rencontre merveilleuse qui est don du ciel, don de Dieu, et ça c'est sans doute le point de vue judéo-chrétien. Et moi, j'entends – et sans doute vous entendez aussi – que Dieu nous donne l'ordre de faire le zazen. On ne peut pas le vérifier par téléphone. Je suis sûr qu'il nous répondrait s'il était là… et si on l'avait au bout du fil, dirait-il oui, dirait-il non ?

Pour autant, nous autres, pratiquants du zen, nous n'essayons pas de savoir dans le détail si cette rencontre est fortuite ou nécessaire, induite. En effet, nous nous concentrons sur le "ici et maintenant". Ici et maintenant, nous faisons zazen, nous sommes là pour ça. Se pencher sur le passé n'a pas de valeur, ce ne sont que des regrets. S'inquiéter pour l'avenir : on ne sait jamais ce que sera l'avenir, il n'y a aucun intérêt à s'en inquiéter. Ici et maintenant, nous respirons. Ici et maintenant, nous faisons le zazen. Ici et maintenant, nous travaillons, et c'est cela tout le champ de notre application.

L'être humain, en vérité, cherche toujours des résultats, est toujours attiré par cela. Eh bien, le seul résultat, c'est ici et maintenant, ce que vous faites en ce moment. Il ne s'agit pas de penser à la cause qui produit un effet, mais tout simplement de réaliser que cause et effet sont indissolubles : dans la cause il y a l'effet, dans l'effet il y a la cause, déjà. Le plus important pour nous autres, c'est de vivre chaque instant, chaque respiration, chaque moment du souffle.

 

La réalisation de Kyôgen ; Isan, le parfait pédagogue

 

Aujourd'hui je vais vous parler d'un autre kôan où il est question de maître Kyôgen qui a été le héros d'une très belle histoire. On dit que dès l'enfance c'était quelqu'un qui avait de très grandes capacités intellectuelles et une très grande mémoire. Il avait ainsi accumulé une fabuleuse érudition tant il aimait les connaissances. Il avait commencé la pratique du zen avec maître Hyakujô, mais celui-ci étant rapidement décédé, il est passé ensuite sous la direction de maître Isan, un maître qui était extrêmement populaire et qui avait de mille à deux mille disciples.

Un jour Isan lisait et il a convoqué Kyôgen. Il l'a en quelque sorte apostrophé en lui disant : « Toi, tu as tellement accumulé de connaissances, je ne veux surtout pas que tu m'en dises un seul mot. » Et il lui a posé cette question : « Toi, à quel endroit étais-tu là où il n'y avait ni Est, ni Ouest ? À quel endroit étais-tu avant ta naissance ? » Et Kyôgen n'a pas su répondre. Il est rentré dans sa chambre, il a déroulé tous les rouleaux des textes qu'il a pu trouver. Il a trouvé une réponse qu'il a apportée à Isan. Mais celui-ci l'a brutalement rejetée en disant : « oui, oui, c'est dans tel sûtra, ce n'est pas à ce niveau de raisonnement qu'une réponse doit être. » Il avait beau revenir devant le maître, à chaque fois Isan le renvoyait en sonnant sa petite cloche. Kyôgen avait étudié sincèrement, avec acharnement, pendant 20 ou 30 ans, et tout ce qu'il avait réussi à réaliser, c'était de construire un monde dans sa tête.

On dit alors Kyôgen a rassemblé tous les textes qui l'avaient passionné pendant des années, qu'il a fait une pile formidable devant le zendô, et qu'il y a mis feu. Et c'est seulement à ce moment-là qu'il s'est mis dans le zazen au péril de sa vie. Mais il avait beau faire, s'évertuer au zazen, il n'arrivait pas à réaliser le satori.

Un jour, à toute extrémité, Kyôgen est allé voir maître Isan. En larmes, il a imploré son maître de lui révéler la vraie voie du bouddhisme, le dharma, de lui donner le satori. Mais la seule réponse de Isan fut : « Imbécile, est-ce qu'il y a quelque chose que je puisse t'apprendre ? Si je pouvais te l'apprendre, je te l'aurais appris depuis bien longtemps ! »

Tout ce qui est appris, c'est seulement du recraché, tout ce que les autres vous ont transmis et que vous réchauffez. Si je pouvais le faire, je n'aurais plus besoin de pratiquer l'ascèse. Et si je pouvais vous donner une réponse, vous me détesteriez en vérité. Je vous assure que c'est à mettre tout à fait sur la même ligne que les problèmes de l'éducation au niveau où ils se posent dans le monde. Et je vous prie de voir que, dans la réponse d'Isan, il y a une parfaite réponse à la question posée.

Kyôgen était dans un abîme de tristesse et cherchait la réalisation. Le voilà à ce point de la relation d'enseignement : enseigner / être enseigné. C'est ainsi la relation même du maître zen et de son disciple. C'est vraiment quelque chose de difficile que cette éducation.

 

Il y a des notes sur ce genre de problème, écrites par Hakuin Zenji qui relate ainsi un épisode.

Un jour, au mois de juin, maître Hakuin se mettait en route vers une région montagneuse. Fatigué, il s'est assis sous un grand arbre. Et comme c'était déjà l'été, il entendait le concert assourdissant des cigales. Il y avait juste en dessous de sa tête une grosse cigale qui était en train de frotter ses élytres. Elle était en train de naître en crevant la chrysalide. Hakuin a trouvé que c'était dur pour elle, et du bout des doigts il a ouvert l'enveloppe. Mais, cette cigale est sortie avec un corps mou, elle ne pouvait pas voler, car en vérité elle avait besoin de ce considérable effort d'ouverture de la chrysalide pour affermir les muscles de ses ailes. Cette cigale était ainsi compromise pour le reste de ses jours à cause de l'aide que lui avait apportée maître Hakuin.

Vérifiez cela, voyez dans la nature combien cette loi générale est souvent à l'œuvre. C'est aussi un moyen de réalisation que de le voir. À son corps défendant donc, Hakuin s'est rendu compte qu'il était responsable de la mort de la cigale. Il reste une lettre qu'il a écrite à cette époque, où il met cela en relation avec le difficile travail du pédagogue, de l'enseignant.

 

Kyôgen balaie et s'éveille au son d'un caillouxRevenons à Kyôgen. Il avait beau faire zazen, il n'atteignait pas la réalisation. Et il tombait dans un grave complexe d'infériorité. C'est alors qu'Isan a bien vu qu'il n'était pas encore assez avancé. Kyôgen lui-même s'en est rendu compte et a demandé une sorte de résidence temporaire dans un petit temple, quasiment une hutte. Là, il nettoyait la tombe d'un grand maître tout en continuant son zazen. D'un côté il était dans le désespoir de n'arriver à rien, mais d'un autre côté il brûlait aussi du désir de la réalisation. Et je vous garantis qu'immanquablement ce genre de pratiquant de l'ascèse va trouver sa chance.

Un jour qu'il nettoyait les abords de la tombe, il a fait rouler du bout de son balai un petit caillou. Le caillou a roulé loin, loin, loin, et est venu taper, claquer contre un tambour. Et c'est à ce bruit que Kyôgen a réalisé le kenshô.

Vous-mêmes, ici à Kaizen-ji, vous faites à tour de rôle le nettoyage du cimetière et des tombes. Est-ce que vous n'avez pas envoyé un caillou contre quelque bambou ? Vous avez dû le faire, mais vous n'avez pas compris, vous n'avez pas entendu. On ne sait jamais quand va arriver le kenshô. À chaque instant, il y a une chance.

Pour en revenir à Kyôgen, il est retourné dans sa chambre, il s'est changé, il a mis ses plus beaux atours, il a brûlé de l'encens et s'est prosterné profondément. Inondé de larmes de joie cette fois, il a réalisé combien maître Isan l'avait bien enseigné en ne lui donnant pas la réponse. C'est cette absence de réponse qui l'avait obligé à éprouver ce profond satori. Il s'est mis à écrire un poème qui est le témoignage de sa réalisation. Je vais vous le simplifier car il est très difficile.

La teneur en est la suivante : « À ce bruit sec, tout a été révélé ; dans ce bruit sec il n'y a ni objectif ni subjectif. Toutes les études n'ont servi absolument à rien, seul le zazen a mené là. »

 

Le kôan "L'homme accroché par les dents" [cas 5 du Mumonkan]

 

Nous voici maintenant au kôan d'aujourd'hui qui est le résultat de l'expérience personnelle de Kyôgen. Je vais vous le lire, c'est lui qui l'a composé.

 

L'homme accroché par les dents et qui doit répondreImaginez un homme qui est monté sur un arbre, et voyez-le pendre accroché par les dents à une branche, ses pieds et ses jambes battent dans le vide ! Quelle situation !
Arrive quelqu'un par en-dessous qui lui lance : « Qu'est-ce que le zen ? »

Voyez cet instant : s'il ouvre la bouche pour répondre, il tombe et meurt ; s'il ne répond pas, il manque à tous ses devoirs envers le passant.

Et vous, que répondez-vous dans cet instant critique ?

Voilà le kôan, c'est tout !

 Que les gens qui ont compris m'apportent la réponse ce soir au dôkusan. Mais attention, la réponse n'est pas une réponse issue de la bouche, formée par les lèvres. Il peut y avoir des réponses aux kôan qui empruntent la bouche, mais il y a surtout des réponses qui empruntent le corps.

Je n'en dis pas plus car je veux rester comme Isan qui n'a pas répondu à son disciple. Si je vous en apprends trop, je vous ferai perdre votre route.

 

●   Commentaire de maître Mumon.

Dans cet état absolument critique où a été autrefois Kyôgen, que faut-il faire ? Quelle que soit votre éloquence, elle ne vous servira de rien. Quelles que soient vos connaissances, elles ne vous serviront à rien. Voilà un point essentiel dans le zen. Et c'est pour clarifier cela que vous pratiquez le zazen.

On dit que, si vous n'arrivez pas à sortir la réponse, il s'écoulera entre le moment de la mort du Bouddha et la venue du Bouddha futur, Maitreya, 5 milliards d'années et des poussières, et votre vie sera depuis longtemps réduite en poussière à l'issue de ces 5 milliards et 700 millions et quelques d'années, au moment où viendra le Bouddha suivant. C'est donc pourquoi il vous faut faire zazen de tout votre cœur, de toute votre force.

Ce kôan a une suite. Il y a d'abord la réponse à apporter à la question telle que je l'ai faite, et il y a la suite : l'homme tombe au sol, et alors ?

Et voilà la suite du commentaire de maître Mumon sur ce kôan :

Il apostrophe Kyôgen en disant : « Mais quelle grande gueule enfin, pourquoi a-t-il fait tant de choses à propos d'un si petit problème ! Il ne fait que répandre la saleté et obscurcit encore plus le monde. » Mais, par ces mots, il loupe la profondeur, la sagesse de Kyôgen.

 

●   Autre épisode.

Passons maintenant à un autre épisode intéressant qui s'est produit il y a environ 130 ans au temple Engaku-ji, un temple d'obédience rinzaï qui se trouve à Kamakura. Certains d'entre vous y sont allés, je crois.

Le desservant des lieux, au temps de sa formation, quand il était encore jeune, avait entendu parler de ce kôan de Kyôgen. C'était un enfant assez espiègle et il aimait faire des tours. Il y avait dans un pavillon du temple un compagnon qui était un peu bête. Il a fait monter ce pauvre homme sur un arbre. Celui-ci a obtempéré mais : « Allez, agrippe-toi à une branche. » Et l'autre le fait. Et alors l'enfant de dire : « Mais réponds à mon salut », et l'autre de dire « Oui » ! Mais on dit qu'au lieu de tomber en descendant tout en bas de l'arbre, il est monté tout en haut ! Je ne comprends pas moi-même très bien cette conclusion.

Quoi qu'il en soit, il ne faut pas rester dans la sphère des mots. Pas besoin d'enseignement là-dessus, ou alors s'il faut vraiment un enseignement, c'est pour montrer à quel point dans l'enseignement sur tel ou tel point les mots sont inutiles.

J'enseigne qu'il n'y a pas d'autre méthode que le zazen.

 

●   Voir de ses yeux.

Tant que vous étiez en France, vous ne pouviez pas vraiment comprendre, appréhender le Japon à la simple lecture du guide touristique que je sache. Et ce fameux mont Fuji que tous les guides célèbrent, vous l'avez enfin vu de vos yeux après avoir marché sur vos propres jambes. Quelle différence énorme entre le Fuji que vous aviez vu en photo ou en carte postale, et le vrai Fuji que vous avez vu de vos yeux l'autre jour.

Toute la journée le caissier dans sa banque manipule des sommes énormes en livres, en francs, en yen, mais pour autant ces sommes sont acquises à sa banque, ce ne sont pas les siennes.

Et le zazen vous enseigne à voir que l'eau froide est froide, que l'eau qui bout est chaude, brûlante. J'aurais beau enseigner, ce ne serait rien d'autre que l'artifice du doigt pour montrer la lune. Que d'histoires de doigt dans le zen !

 

●   Voir la lune dans une coupelle.

Je vais finir cet enseignement par une parabole. Vous ne savez peut-être pas qu'au Japon il y a cette coutume très ancienne d'apprécier le clair de lune au moment de l'automne. Déjà fin septembre et tout le mois d'octobre, la lune est parfaitement belle, claire. Et le ciel est clair. On sort dans le jardin et on met un peu de saké dans un petit bol sombre. Dans cette coupelle pleine de saké, la lune se reflète : la lune est là ! Et on boit d'un coup : voilà, nous avons la lune en nous ! La lune dans le saké, et le saké dans la lune…

Est-ce qu'il y aurait une manière amusante comme celle-là de boire le vin en France ? Essayez vous-même de trouver une façon esthétique de ce genre.

 

Vous venez au Japon pour faire le zazen, et il n'y a presque plus de Japonais qui le font ! Je le disais au début de la sesshin : la rencontre avec le zen est parfaitement improbable, il faut le dire.

Je finis à mon enseignement d'aujourd'hui en vous conviant à poursuivre votre vie avec le cœur, avec concentration, en appréciant tout ce que cette rencontre de vous et du zazen a d'exceptionnel.

 

ANNEXE. Traduction du cas 5 du Mumonkan

Énoncé du cas.

Maître Kyôgen dit : « C'est comme un homme sur un arbre, accroché à une branche par les dents ; ses mains ne peuvent pas saisir une branche, ses pieds ne peuvent pas atteindre le tronc. Quelqu'un apparaît sous l'arbre et lui demande : « Quel est la signification de la venue de Bodhidharma de l'Ouest ? » S'il ne répond pas, il manque à l'appel. S'il répond, il perd la vie. Dans une telle situation, comment doit-il répondre ? »

Commentaire de Mumon.

Même si votre éloquence coule comme une rivière, elle ne sert à rien. Même si vous pouvez exposer la totalité de la littérature bouddhique, cela n'est d'aucune utilité. Si vous pouvez donner une réponse juste à cette situation, vous donnerez la vie à la Voie qui était morte jusque-là et vous donnerez la mort à la Voie était vivante jusque-là. Sinon, attendez que Maitreya vienne et interrogez-le.

Poème.

Kyôgen est vraiment absurde,
Son venin est sans fin ;
Il ferme la bouche des moines
Et les yeux de démon poussent sur tout son corps.



[1] Référence au chapitre “Les actes antérieurs du roi Merveilleux-Ornement” du Sūtra du Lotus. Il semblerait que la tortue n'avait qu'un seul œil placé sur le ventre.

 

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