Eloi Leclerc, L'exploration du sacré dans le monde et dans l'âme
Eloi Leclerc (1921-2016) est franciscain. Il fut déporté dans ces fameux "wagons à bestiaux" qui transpiraient la mort. C'est un homme de la double expérience : l'intérieure, la contemplative, l'inspiratrice d'abord. Se laissant inspirer par le Cantique des créatures de St François, il y a redécouvert peu à peu toute la richesse symbolique, c'est-à-dire les traces de ce voyage intérieur à travers les déserts et les doutes, mais aussi jusqu'au soleil profond de l'être. Chaque mot alors devient une clé qui ouvre, porte après porte, à l'essentiel : la tendresse innée.
L'auteur est aussi l'homme "du dehors", et non-enfermé dans une solitude priante. Il a connu ce coude à coude avec la mort qui donne du prix à chaque lever de soleil. Comme François au tard de sa vie, d'un soleil à l'autre, d'une lumière des yeux à la lumière du cœur, il perçut, en s'appuyant sur les poètes, psychologues, philosophes, historiens…, que le monde intérieur de l'homme est rempli d'images - nous le savions déjà, peut-être -, mais aussi et surtout que vivre en plénitude, c'est fraterniser avec elles. Une telle expérience est à la fois psychologique, cosmique et sacrée. Alors, quelque part, il n'y a plus ni dedans, ni dehors.
Ce qui précède ainsi que le texte sur "L'exploration du sacré" est paru dans la très ancienne revue Journal de bord n° 14 de mars-avril 1982. Vient ensuite en complément un extrait d'une interview d'Eloi Leclerc. Un message du blog a déjà été publié dans lequel se trouve au début le cantique de saint François d'Assise auquel Eloi Leclerc se réfère ici : Extraits du Cantique des créatures d'Éloi Leclerc, une lecture de saint François d’Assise.
Eloi Leclerc,
L'exploration du sacré dans le monde et dans l'âme
Jamais un regard purement positiviste ne lira le sacré "sur" le monde. Pour que celui-ci manifeste le sacré, il faut qu'à sa vue l'âme vibre dans ses profondeurs et qu'elle se mette en quelque sorte en mouvement vers elle-même, vers son mystère, vers son sacré. (…) Les dimensions cosmique et psychique sont comme l'envers et l'endroit d'une même chose. Le monde n'est pour moi manifestation et chiffre du sacré que parce que je le scrute à une certaine profondeur d'âme, et que l'image que je m'en forme me met en relation avec la part la plus profonde de mon être.
Ainsi l'exploration du sacré dans le monde va de pair avec une exploration plus secrète du sacré dans l'âme elle-même. L'une symbolise inconsciemment l'autre. En imaginant les choses, en les rêvant dans le sens de la profondeur ou du dynamisme, l'âme s'explore elle-même dans ses forces cachées, comme si l'homme ne pouvait s'ouvrir un chemin vers soi et ses profondeurs que par l'humble détour des choses, en vivant « en union avec l'ensemble du monde qui le porte – cosmiquement » (…)
« On est en train de comprendre aujourd'hui, écrit Mircea Éliade[1], une chose que le XIXe siècle ne pouvait même pas pressentir : le symbole, le mythe, l'image appartiennent à la substance de la vie spirituelle… C'est le pouvoir et la mission des images de montrer tout ce qui demeure réfractaire au concept. » Au vrai, il n'y a de connaissance des profondeurs que symbolique.
Dans le Cantique des créatures de St François, la première de ces images est celle de "messire frère Soleil". (…) Cette relation intime entre l'âme du poète et l'élément cosmique nous introduit au cœur de l'image. Communier par l'imagination, amoureusement, religieusement, à ce foyer de lumière, c'est recevoir jusque dans les profondeurs de l'être les bienfaits éclairants et purifiants. Il y a une dynamique propre à l'image. Une image poétiquement intensément vécue « nous exprime en nous faisant ce qu'elle exprime[2] ». Celui qui imagine le soleil à une certaine profondeur d'intimité sent la chose splendide lui couler dans tout le sang et le pénétrer de sa clarté et de sa générosité, le dilater et l'élever jusque dans cette région où le feu est pureté, où la matière est lumière, où le désir est don. L'image qui le réjouit et avec laquelle il communie exprime ce qu'il aspire à être profondément, ce qu'il est en train de devenir : solaire ! Solaire jusque dans les profondeurs, jusqu'à la racine du désir. Le soleil, selon Jung, exprime l'énergie psychique dans sa plénitude. « Les mystiques nous l'ont appris : quand leur recueillement les plonge dans la profondeur de leur être le plus intime, ils trouvent "dans leur propre cœur" l'image du soleil[3]. » Sainte Thérèse d'Avila parle à plusieurs reprises au long de son voyage intérieur, de ce divin soleil qui demeure au milieu, ou au centre de l'être, désignant par là tout à la fois le Soi profond et Dieu. (…) Ce que l'âme célèbre d'une manière inconsciente, sous l'image cosmique, c'est sa part la plus profonde, sa part divine.
Que je cesse entièrement d'être obscur !
Sortez enfin tout le soleil qu'il y a en moi
et capacité de votre lumière que je vous voie
non plus avec les yeux seulement,
mais avec tout mon corps et ma substance et
la somme de ma quantité resplendissante et sonore ![4]
Il devient alors possible d'identifier l'archétype qui parle dans cette image du soleil et qui lui donne son plein sens. Symbole d'accord, d'union et de totalité, le soleil apparaît ici comme l'image du soi. Il n'est certes pas facile de définir le soi comme archétype. Il faut surtout bien se garder d'identifier le soi avec le moi conscient et individuel, avec notre petite personne. Le soi nous reporte au fond primordial de la Psyché, mais il est aussi le but suprême de son développement. Il contient à la fois le germe et le tout de l'âme. Il est le centre autour duquel se construit la vraie personnalité ; il est la force modelante qui tend à donner à notre être son complet déploiement. Ce centre embrasse donc notre totalité psychique. Bref, le soi désigne l'être total qui aspire à naître en nous et qui correspond à notre personnalité plénière et authentique. Mais cette totalité, ne l'oublions pas, est une totalité ouverte sur la plénitude de l'être. « Le soi, écrit Jung, est notre totalité psychique, faite de la conscience et de l'océan infini de l'âme sur lequel elle flotte : mon âme et ma conscience, voilà ce qui est mon soi, dans lequel je suis inclus comme une île dans les flots, comme une étoile dans le ciel. Ainsi le soi est infiniment plus vaste que le moi. S'aimer soi-même, ce devrait être aimer cette totalité, à travers laquelle on aimerait l'humanité tout entière[5]. » Le soi est une immense intimité dans laquelle l'homme se sent fraternellement accordé à l'ensemble de l'être et de la vie.
Mais le soi ne s'annonce jamais à la conscience qu'à travers certaines images fondamentales, en de rares et grands symboles unificateurs et illuminateurs. Le soleil est précisément un de ces symboles. Quand un tel symbole s'élève dans la conscience et l'éclaire de tous ses feux, au point que celle-ci se trouve soudain mise en relation avec une plénitude de vie qui la transcende, on peut dire qu'un processus de maturation et d'accomplissement spirituel est en cours dans les profondeurs de l'âme : la psyché est en route vers son complet déploiement, vers son orient divin, une nouvelle naissance s'opère.
Et le symbole est là comme l'annonce et la préfiguration de l'être nouveau, de sa resplendissante et fascinante beauté. La manifestation symbolique du soi à la conscience marque toujours un moment décisif, capital, dans la vie de l'homme ; il est une illumination. « C'est pour cette raison que la plupart des héros mythiques ont pour attribut le soleil et que l'instant où naît leur grande personnalité s'appelle "illumination"[6] »
(…) À une telle interprétation, on ne manquera pas sans doute de faire certaines objections. La première pourrait être celle-ci : en interprétant l'image franciscaine du soleil dans un sens psychologique et anthropologique, ne tombe-t-on pas nécessairement dans une interprétation réductrice, intimiste, où s'évanouissent la dimension cosmique et la dimension transcendante de "frère Soleil" ? Ce que nous avons laissé entrevoir de la nature du soi nous permet de répondre à cette première objection, en montrant que les trois dimensions psychologique, cosmique et religieuse sont ici, en fait, inséparables. L'expérience du soi est celle de l'homme ouvert à son mystère total. Dans une telle expérience, l'homme consent en effet à une source d'énergie qui, pour être intimement sienne, le dépasse cependant infiniment et le met en relation avec le tout : avec le tout de l'homme et, par-delà, avec le tout de l'être et de la vie. Son centre de gravité se déplace : délaissant le moi individuel et la zone de ses intérêts limités, il tend à se situer à une profondeur où le secret de l'être personnel coïncide avec celui de l'univers. Une telle expérience est nécessairement cosmique. L'homme ouvert au soi ne se sent bien chez soi que dans la communion fraternelle « avec toutes les créatures ». Cette expérience est également religieuse : elle l'est foncièrement. La manifestation symbolique du soi prend toujours le caractère d'une théophanie. Naître au soi, c'est naître à la vie divine, à la part sacrée de soi-même. Certes, « le soi n'est jamais mis en lieu et place de Dieu, mais il peut être, dit Jung, un réceptacle pour la grâce divine[7] », le lieu où se manifeste la gloire du Très Haut.
Cela explique d'ailleurs pourquoi en faisant du soleil le symbole du soi, nous ne lui enlevons pas plus sa dimension religieuse que cosmique. Nous pensons avec Paul Ricoeur que « manifester le sacré sur le cosmos et le manifester dans la psyché, c'est la même chose[8] ». L'exploration du sacré dans le monde symbolise l'exploration du sacré dans l'âme. (…) En somme, une image comme celle du soleil dans le Cantique des créatures est le langage symbolique d'une expérience qui présente d'une manière indissociable les trois dimensions cosmique, intime et religieuse, car elle met l'âme en communion à la fois avec le monde, avec soi et avec Dieu. D'où son éclat incomparable et sa puissance de fascination.
La deuxième objection que l'on peut soulever est celle-ci : comment se fait-il que cette image du soleil qui est censée symboliser le soi, c'est-à-dire le but suprême du développement de l'âme, soit la première à apparaître dans ce chant, s'il est vrai que celui-ci est dans son ensemble une suite d'images exprimant un processus de métamorphose de l'âme et de ses symboles ? Dans un tel processus, les symboles d'"union" et de "totalité" ne sont-ils pas normalement les derniers à se manifester ? C'est vrai. Mais précisément quand François compose son cantique, il est au terme de son itinéraire spirituel. Il vit en plein l'expérience de la totalité ; et, dans cette expérience même, il lui est donné de ressaisir tout le sens de son cheminement antérieur avec ses étapes décisives. Aussi n'y a-t-il pas lieu de s'étonner que l'image symbolique du soleil soit la première d'une suite qui s'ordonne à partir d'elle. Le Cantique du soleil mérite bien son nom, car à vrai dire, il n'y est question, sous les diverses images cosmiques qui se succèdent, que d'une seule et même réalité, celle-là que désignait déjà l'image éclatante du soleil, à savoir l'âme de François dans sa plénitude rayonnante et ses diverses métamorphoses. D'autre part, il ne faut pas oublier que l'image du soleil peut signifier aussi bien le point de départ d'une nouvelle ascension de l'âme que le terme de son développement. François ne disait-il pas lui-même à la fin de sa vie : « Jusqu'à présent nous n'avons encore rien fait. Commençons à faire quelque chose. »
Il est très vraisemblable que l'expérience de plénitude qu'il a exprimée dans la célébration du soleil fut vécue par lui comme un point de départ, comme la source d'un nouvel élan de l'âme vers son complet déploiement. L'image fraternelle du soleil brillait sur sa route comme une prophétie de son devenir total. Ce devenir, François en avait maintenant la certitude intime, était une marche vers le soleil : vers le cœur lumineux de l'être.
COMPLÉMENT
Si saint François d’Assise est aujourd’hui aussi populaire auprès de nos contemporains, en dépit des siècles qui nous séparent de lui, n’est-ce pas en grande partie grâce aux écrits d'Eloi Leclerc ? Nous avions besoin d’un François plus ancré dans l’histoire de son temps, pris comme nous dans des changements économiques et humains puissants, vivant déjà une forme de mondialisation et d’urbanisation bouleversée, et le P. Leclerc nous l’a redonné. Loin des images convenues ou hagiographiques, le saint d’Assise se fait ainsi plus proche, plus incarné. Sa « joie parfaite » n’est pas une béatitude naïve, comme le montre Sagesse d’un pauvre où François traverse une mise à l’écart douloureuse vis-à-vis de son œuvre fondatrice.
Voici en complément de l'article sur L'exploration du sacré, un extrait d'un entretien de Laurence Monroe avec Eloi Leclerc parue dans La Croix du samedi 13 janvier 2001.
► Dans le seul ouvrage où vous soulevez un peu le voile sur l'indicible, Le soleil se lève sur Assise, on apprend que vous avez connu les camps de concentration et les trains de la mort. Et là, au creux de l'horreur, il est question d'une « Visitation ». Pouvez-vous en parler ?
E L : Il faut être très discret... Nous étions à la dernière extrémité. Les hommes tombaient les uns après les autres. L'un de nos frères franciscains se mourait d'épuisement. Nous étions bien loin de l'univers fraternel de François d'Assise. C'était le règne de la force brutale. Soudain, dans cet enfer, le ciel s'est ouvert dans notre cœur. L'espace d'un instant, un souffle de grâce et de légèreté passa dans ce monde écrasant de désespoir. Nous nous sommes mis à chanter le Cantique des Créatures de François d'Assise, dans les wagons de la mort ! Il existait donc, malgré tout, un chemin vers la fraternité.
► Comment François d'Assise vous a-t-il alors aidé ?
E L : Je ne l'ai compris que plus tard. Lui-même était parvenu, dans un monde très dur, à retrouver un chemin de réconciliation entre les êtres, à susciter autour de lui la fraternité. Il m'a fait découvrir qu'il est très difficile de prétendre à une réconciliation entre les hommes tant que l'on s'oppose à la création. Car l'homme, fragment du cosmos, est comme tel dominé par des « forces de vie » (la libido, l'agressivité) qui demandent à être apprivoisées, sinon elles peuvent basculer en « forces de mort ». Tout dépend de l'orientation et de la manière dont elles sont assumées. Comme le dit Maurice Zundel : « Si l'homme a ses racines charnelles dans le cosmos, le cosmos, lui, a ses racines spirituelles dans le cœur de l'homme. »
► Que voulez-vous dire ?
E L : C'est à l'homme de spiritualiser toutes ces forces. Là réside sa grandeur. Sinon, il vit au ras de la nature et reste mené par elle. D'où les atrocités, les crimes. Or le propre de l'homme n'est pas de refouler ces forces, mais de leur donner une orientation vers le Bien, vers l'Esprit, vers le Beau. C'est là, dans le cœur de l'homme, que le cosmos trouve ses racines spirituelles.
La présence franciscaine au monde consiste à « convertir toute hostilité en tension fraternelle à l'intérieur d'une unité de création », selon la formule de Paul Ricoeur. Des tensions, il y en aura toujours. Mais la tension est féconde. Elle est nécessaire pour avancer et pour créer.
► De la réconciliation intérieure de l'homme dépendrait l'avenir du cosmos ?
E L : C'est ce qu'exprime le Cantique des Créatures où François, à la fin de sa vie, en livre le secret. Il découvre le sens lumineux de la création, mais à partir d'une expérience intérieure qui est celle d'une nouvelle naissance. C'est en devenant cet homme nouveau qu'il perçoit le sens de la création. Son cantique est la célébration d'un devenir intime : l'eau, le vent, le feu y symbolisent les forces obscures qui nous habitent. Or elles ont perdu tout caractère destructeur. François n'exprime donc pas seulement son amour des créatures mais aussi cette réconciliation avec ses forces intimes obscures. Sans elle, l'homme ne peut s'entendre avec les autres hommes.
François d'Assise ou Charles de Foucauld étaient des hommes passionnés qui ont su capter toutes ces forces pour en faire des forces d'amour, d'unité. Si l'on ne travaille pas à cette orientation, ces forces peuvent être soit gaspillées, soit devenir même destructrices. Fraternité humaine et fraternité cosmique sont donc inséparables.
► Il ne suffit pas d'invoquer les droits de l'homme, dites-vous...
E L : Il ne suffit pas de les proclamer pour que l'homme en vienne à respecter son semblable et à le considérer comme un frère. Les grands spirituels nous montrent la voie du salut : l'homme doit dépasser l'homme. Il lui faut s'ouvrir à l'amour du Créateur pour son œuvre tout entière jusqu'aux plus humbles créatures.
► Qu'est-ce qui parle le mieux à nos contemporains dans la pensée de saint François ?
E L : Son regard. Un regard où se reflète précisément cet amour du Créateur. Un regard pur de toute volonté de possession et de domination. Un regard qui nous fait voir le monde dans sa gratuité. Un regard de pauvre qui fait de l'homme un témoin et un relais de l'Amour créateur.
► Que signifie « être pauvre » aujourd'hui ?
E L : Être pauvre de cœur, c'est ne plus voir les êtres et les choses comme des objets de possession et de domination. Cette pauvreté-là est un chemin de fraternité. On ne peut s'engager sur ce chemin qu'en s'ouvrant au mystère d'un Amour qui ne possède pas et qui est une communication gratuite de soi. L'homme devient alors l'œuvre de Dieu. (…)
Il arrive un moment dans la vie spirituelle où Dieu nous demande de nous déposséder de ce qui nous tient à cœur, de cette mission qu'il nous avait confiée, de cette œuvre que nous avons accomplie, à laquelle nous nous sommes totalement donnés. Il nous faut lâcher prise. Renoncer à notre œuvre pour devenir l'œuvre de Dieu. (…)
En découvrant la tragédie humaine, j'ai moi-même été dérouté par ce silence de Dieu que certains voudraient identifier à l'absence de Dieu. Mais, dans la Bible, Dieu se tait souvent. Je crois qu'aujourd'hui Dieu se laisse dépouiller de sa toute-puissance qui n'est qu'une caricature. Il s'est fait si proche de nous qu'on ne peut plus l'entendre qu'en écoutant son propre cœur.
Si Dieu se tait, c'est pour que l'on dresse l'oreille. Son silence n'est pas un éloignement, au contraire... c'est une proximité inouïe
[1] Mircea Eliade, Images et symboles, Paris 1953, p. 12-13.
[2] Gaston Bachelard, La poétique de l'espace, Paris 1964, p. 7.
[3] C. G.Jung. L'homme à la découverte de son âme. Paris 1963, p. 335.
[4] Paul Claudel. Œuvre poétique. Collection la pléiade. p. 224.
[5] C. G. Jung. L'homme à la découverte de son âme. Paris 1963. p. 335.
[6] C. G Jung. Wirklichkeit der Seele. Zurich 1939. p. 208.
[7] C. G Jung. Gut und Böse in der psychoterapie. Stuttgart 1959. p. 37.
[8] Paul Ricoeur. Finitude et culpabilité II. Paris 1960. p. 19-20.