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Voies d'Assise : vers l'Unité
Voies d'Assise : vers l'Unité
  • Blog dédié à Jacques Breton (prêtre, habilité à transmettre le zen, assistant de K.G. Dürckheim, instructeur de kinomichi) et au Centre Assise qu'il a créé en le reliant à l'abbaye de St-Benoît-sur-Loire (France) et au monastère zen du Ryutakuji (Japon).
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5 juillet 2019

Sur les Entretiens de Lin-Tsi : Enseignements d'Eizan Rôshi en sesshin à Tôkyô. Jour 5. La vue juste selon Rinzai

Lors des quatre premiers jours de sesshin, Eizan Rôshi a commenté en japonais des passages des Entretiens de Lin-Tsi (jap. Rinzai) : d'abord le passage où Rinzai a connu l'éveil grâce à son maître Ôbaku, puis le passage où Rinzai lance son cri « Katsu ! ». Lors de ce 5ème jour il s'est appuyé sur le passage où Rinzai parle de la vue juste, le résultat de cette vue juste étant de devenir « celui qui apprécie la vie au plus profond, celui qui peut jouir éternellement de la vie.»

 Liste des messages concernant les enseignements d'Eizan Rôshi à Tôkyô 1992 ; des informations concernant le sesshin, la transription, la lecture du japonais figurent dans le 1er message (les messages seront publiés progressivement) :

  • Jours 1 et 2 : L'histoire de Rinzai avec Ôbaku (ch. Lin-tsi et Houang-po), Entretien n° 66 : Jours 1 et 2 : Rinzaï et Ôbaku.
  • Jours 3 et 4 : La montée en salle et le Katsu de Rinzai. Entretien n° 1 a et b : Jours 3 et 4 : Le Katsu (Khât) de Rinzaï.
  • Jour 5 : La vue juste selon Rinzai. Entretien n° 11 (présent message)
  • Jours 6 et 7 : « Si vous rencontrez un Buddha, tuez-le » et les 4 katsu de Rinzai. Entretiens n° 20 et 61
  • Entretiens de Lin-tsi traduits par Paul Demiéville : présentation du livre suivie de 7 extraits dont 5 correspondant à ce qu'a commenté Eizan Rôshi

 

 

Cinquième enseignement d'Eizan Rôshi

La vue juste selon Rinzai

 

  •    « Pour vous, pratiquant du bouddhisme, il importe par-dessus tout que vous puissiez atteindre d'abord la vue juste. Si vous atteignez cette vue juste, vous ne serez pas abusés par les naissances et les morts, vous serez libres des naissances et des morts. Vous n'avez pas besoin de sortir de vous jusqu'à une perspective suprême. Non, cela doit venir du dedans de vous. Tous les maîtres de jadis avaient pu atteindre cette voie qui permet la transcendance. Voici ce que je veux ajouter ici pour vous, auditeurs : avant tout ne soyez pas abusés par les paroles des autres. Si vous pensez que vous pouvez le faire par vous-même, par vos propres forces, et bien, faites-le tout de suite, surtout n'hésitez pas.
       Aujourd'hui, les pratiquants de l'ascèse, quelque part, sont faibles. Ils ont une sorte de maladie dont la cause et la racine est qu'ils ne croient pas en eux-mêmes. Si vous ne croyez pas en vous-même, vous êtes pris alors par des phénomènes qui vous emportent, qui vous ballottent, et vous ne pouvez pas devenir libres de tous ces phénomènes extérieurs dont vous devenez le jouet.
       Par contre, si vous réussissez à vous purifier le cœur-esprit, si vous réussissez à couper en vous l'esprit qui cherche dans les choses extérieures, alors vous devenez pareils au Bouddha et aux patriarches. Voulez-vous vraiment les rencontrer ?
       Vous tous qui êtes devant moi, qui écoutez mon enseignement, qui écoutez ces paroles du bouddhisme, vous êtes cela. Mais, parce que vous ne le croyez pas au plus profond, vous vous tournez vers l'extérieur.
       Mais quand bien même, à l'extérieur, vous auriez atteint quelque chose, et que cela paraisse mirifique, vous ne pourrez en aucun cas atteindre le cœur-esprit du Bouddha vivant et des patriarches… vous vous méprendrez, voilà tout. Par contre, si vous réalisez, si vous comprenez, alors vous ne serez pas sujets à une renaissance dans ce monde de perdition, à cette renaissance éternelle qui, selon le jeu des circonstances, peut aussi bien vous replacer dans le ventre d'un âne ou d'une vache !
       Vous tous, je le vois, votre "moi" n'est pas différent du Bouddha. Il y a, peut-être, quelque disfonctionnement dans le fonctionnement de vos six sens, et pourtant, de vos six sens doit sortir la lumière. Si vous appréciez cela, si vous le comprenez, si vous le réalisez, vous deviendrez celui qui apprécie la vie au plus profond, celui qui peut   jouir éternellement de la vie. »
               (D'après les Entretiens de Rinzai, Instructions collectives, XI)

 

●   La vue juste.

Le point le plus important de mon enseignement d'aujourd'hui, c'est ce que Rinzai entend par "vue juste". Il ne parle pas là du kenshô, il parle de la vue juste. Tout l'enseignement du Bouddha pendant 47 ans, toute sa pratique sont enfermés dans ce principe de la vue juste.

Quels que soient les âges, tous les pratiquants doivent réaliser cette vue juste. Quels que soient les barrières des pays, des mentalités ou des époques, vous qui êtes ici, c'est maintenant, dans ce sesshin, ici même, que vous devez réaliser cette vue juste. Et Rinzai vous assure que si vous réalisez cette perception, vous ne serez plus le jouet des vicissitudes de l'amour et de la haine, de la souffrance et du plaisir… vous ne serez plus emportés par quoi que ce soit, où que ce soit, à quelque moment que ce soit, vous serez toujours centrés et vous ne serez pas enfermés dans vos propres présupposés mentaux.

 

●   Parenthèse : Différence de point de départ entre philosophie occidentale et zen.

Avec Descartes – « Je pense, donc je suis » –, il est au moins sûr que la philosophie occidentale prend un mauvais départ ! Autrement dit : “moi d'abord, je suis là, moi” ! Mais pour nous, dans le zen, nous pensons que le point de départ c'est : “personne n'est là”. Pour être plus précis, la philosophie occidentale prend pour axiome : « Nous sommes là », alors qu'en zen prenons comme point de départ : « Il n'y a personne, nous ne sommes pas là. »

 

●   Retour sur la vue juste.

Rien qu'avec le MU, vous pouvez sauter dans le monde de la vacuité. Avec ce MU, à coup sûr, vous obtenez la vue juste. Il n'y a rien à chercher au-dehors. Plus vous cherchez des choses au-dehors, plus vous vous éloignez de la vue juste.

Chercher… ne pas chercher… rien que ces mots, c'est déjà chercher.

Je vous assure que vous pouvez plonger dans le monde de la vacuité avec le MU. Si vous ratiocinez sur le monde de la vue juste, vous repartez sur l'extérieur.

Quand vous avez soif, vous buvez du thé ou du café. Quand vous avez sommeil, vous tombez en avant. Ce matin, il faisait assez froid, vous aviez tous des chandails. Ainsi, sans qu'on vous dise quoi que ce soit, vous le faites spontanément, naturellement. Eh bien, ce comportement, c'est la vue juste.

Ce qu'affirme Rinzai, c'est qu'avec la vue juste, vous entrez dans le monde juste, vous vous éloignez du monde de l'interrogation, du monde du doute, de la perdition.

Et Rinzai ajoute : la condition nécessaire pour avoir la vue juste, c'est de ne pas être abusé par les paroles des autres. Si vous cherchez le Bouddha à l'extérieur et que vous l'entendez à l'extérieur, il va vous abuser. Si vous cherchez le satori, vous serez abusés par le satori. Si vous étudiez, vous serez abusés par l'étude. Si vous cherchez à faire fortune, vous serez abusés par la fortune…

 

1992, récitation des sutraTout le monde, à quelque niveau, ne possède pas cette vue juste. Alors, comment faire pour se pénétrer de la vue juste ? D'abord croire avant tout au fait que vous avez, en vous, la nature de Bouddha. Il faut, avant tout, croire qu'en faisant zazen, vous atteindrez MU et vous aurez la vue juste.

Encore une fois, le Bouddha n'est pas à l'extérieur de vous-même. Chaque jour, vous récitez le Zazen Wasan où il est dit que vous êtes Bouddha, que vous devenez Bouddha, notamment la dernière phrase[1]. Il faut que vous tous, sans exception, vous croyiez que vous possédez la nature de Bouddha.

 

Est-ce que, dans la religion chrétienne, il y a ce concept de la vue juste qui correspond à une nature profonde que chacun a en lui ? Est-ce que, seul, Dieu possède la vue juste ? Dans L'imitation de Jésus-Christ j'ai relevé une recommandation pour la vie intérieure[2] :

« Le royaume de Dieu est au-dedans de vous, dit le Seigneur.

Revenez à Dieu de tout votre cœur – citation du prophète Joël –, laissez là ce misérable monde, et votre âme trouvera le repos – Il est question de revenir à soi de tout son cœur – c'est bien le MU – et l'on retourne bien à Dieu. – Apprenez à mépriser les choses extérieures et à vous donner aux intérieures, et vous verrez le royaume de Dieu venir en vous. »

Il s'agit de laisser tomber l'extérieur et de se concentrer exclusivement sur le monde intérieur, sur l'intériorité.

 

Je ne doute pas qu'il y ait pas mal de problèmes philosophiques si l'on se met à comparer le bouddhisme et le christianisme. Mais si l'on met en parallèle ces deux textes – les citations des Entretiens de Rinzai et de l'Imitation de Jésus-Christ –, les points de similitudes sont aveuglants. Bien sûr, le christianisme est une religion monothéiste, et on pourrait dire que le bouddhisme est une religion athéiste. Mais il y a plusieurs variations dans les conceptions théologiques du christianisme. Par exemple Spinoza, philosophe hollandais, théologien au départ, aboutit d'une certaine manière à une sorte d'athéisme.

Quels que soient les approches, qu'elles soient déistes ou athéistes, il faut absolument saisir Dieu pour notre "âge". Nous allons entrer dans le XXIe siècle et l'avenir du christianisme est assez sombre.

Ici nous pratiquons un zazen qui dépasse le cadre du bouddhisme et le cadre du christianisme. Bien sûr, le zazen est référé au bouddhisme comme pratique, et il a une histoire. Mais le vrai zazen est libre de toute implication, politique ou autre. Le zen déteste tout ce qui est présupposé au départ. Nous disons simplement MU.

Il faut se débarrasser de soi-même pour pouvoir porter la croix et pouvoir prendre le chemin de la croix. C'était l'ordre du Christ de se débarrasser de soi-même. Or, nier, abandonner l'ego, c'est vraiment devenir MU. Le point de départ de toutes les religions, et pas seulement du christianisme, c'est le rejet du petit moi. Cependant dans le MU il n'y a rien, pas même cette négation, il y a simplement le rejet de son auto-identité. Cela veut dire que l'on oublie le petit moi. Celui-ci devient MU, la vacuité, il devient zéro. Mais attention, si vous pensez que c'est le point d'arrivée, vous tombez dans le nihilisme.

Chaque matin nous récitons le Hannyah Shingyô. Il est question de forme : il n'y a pas d'ego mais il y a soi. Attention, le MU dont je veux parler n'est pas un nihilisme.

Les Occidentaux croient qu'en faisant MU de toutes leurs forces, ils vont parvenir au satori. Quelle angoisse alors, quel malheur quand vous arrivez à cet état ! Vous faites pourtant un bon zazen, mais vous tombez dans l'angoisse.

Il faut savoir que vous êtes toujours là, dès l'origine. Il s'agit de vous purifier, de purifier votre cœur pour qu'il devienne semblable à un miroir. Si votre miroir est sale, tout ce qui s'y reflète est sale.

Nous en sommes au cinquième jour du sesshin, je trouve que vos miroirs sont beaucoup plus propres, ils resplendissent. S'il s'y reflète une fleur, c'est la fleur ; s'il s'y reflète une montagne, voilà la montagne…

Si votre ego s'abandonne dans le MU, vous devenez un avec le cosmos.

 

Vous êtes tous venus au Japon en avion et vous vous souvenez d'avoir parcouru cet espace bleu au-delà des nuages, totalement bleu sans aucun nuage si vous avez levé les yeux vers le ciel profond… C'est là où doit mener votre zazen. Mais trop de monde continu de faire zazen sous les nuages… avec beaucoup d'accidents !

Le Christ a dit : « Si vous n'avez pas le cœur semblable à celui d'un enfant, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux » (d'après Matthieu 18, 3). Qu'est-ce qu'un cœur semblable à celui d'un enfant ? Ne serait-ce pas l'esprit de MU ?… et alors vous verrez Dieu. Un esprit pur, un esprit purifié, n'est-ce pas Dieu ?

Malheureusement, et c'est bien embarrassant, plus les hommes accumulent de connaissances, plus ils font d'expériences… et plus ils sont sales. Le zazen n'est qu'un nettoyage du cœur. Quand vous êtes sale, vous prenez une douche, mais malheureusement une douche ne peut pas purifier le cœur. Le MU est la méthode la meilleure, la plus totale, la plus féconde pour vous purifier le cœur.

 

BuddhaEncore une fois, le premier enseignement de Rinzai était de dire : faites zazen et alors vous serez libres des vicissitudes du monde que vous rencontrez nécessairement, vous n'en serez plus le jouet. Malheureusement, vous êtes affligés d'une étrange maladie : vous ne savez pas – ou bien vous ne pensez pas – que vous possédez, en vous, la nature de bouddha. Vous pensez que la nature de bouddha est quelque chose d'extérieur, quelque chose de spécial qui ne vous appartient pas. Mais vous qui m'écoutez pendant cet enseignement, la nature de bouddha vous l'avez, elle est là. Vous partez sur une erreur si, dès le départ, vous croyez que la nature de bouddha est à l'extérieur. Bouddha est là sur l'autel, mais ce n'est qu'un symbole car le vrai Bouddha, c'est vous tous. Ceci c'est la position du bouddhisme.

La vue juste, c'est réaliser que l'on a, en soi, la nature de bouddha. Si votre cœur-esprit devient MU, c'est là qu'est le kenshô.

Vous avez la nature de bouddha, et la nature de bouddha est présente partout. Elle comme l'eau qui prend la forme qu'on veut bien lui donner. Le récipient, c'est vous, et en vous, se trouve la nature de bouddha.

Au début de Zazen Wasan, vous avez cette métaphore selon laquelle l'eau et la glace sont différentes mais en même temps sont la même chose. Si vous avez un ego fort, vous devenez glace, et pour faire fondre cette glace, il faut faire zazen. C'est très simple de comparer l'eau et la glace. Faites cette comparaison et tout s'éclairera.

La première condition essentielle et fondamentale : croire que vous avez en la nature de bouddha.

Le monde religieux c'est le monde de la foi, pas de la connaissance. En lisant la Bible quand j'étais plus jeune, je me posais beaucoup de questions. On dit que Dieu a créé la terre, l'univers, mais qui donc a pu construire ce Dieu-là ? Il est difficile de croire à Dieu à partir d'une perspective où c'est l'homme qui a conçu Dieu. Avec ce point de départ on ne peut pas rentrer dans le monde religieux. Ce n'est pas parce qu'il y a Dieu qu'il faut croire ; non c'est parce qu'il y a la foi qu'il y a Dieu. C'est parce qu'il y a d'abord la foi, qu'on peut penser à Dieu. J'ai enfin compris le christianisme ! C'est là, le rejet fondamental du petit moi.

Nietzsche a écrit que Dieu était mort, quelle parole célèbre ! Mais Dieu n'est pas mort, non ! C'est seulement que l'homme a tué Dieu, mais ce Dieu-là n'était pas le vrai Dieu. Dieu a pu être tué parce que c'était le Dieu inventé par les hommes. Dans ce cas-là, si les hommes ne pensent pas à Dieu, Dieu disparaît. Mais ce Dieu-là n'est pas le Dieu de Jésus-Christ. Il ne faut donc pas être prisonnier des interprétations contingentes de chaque époque, il faut élaborer, un jour, une nouvelle théologie.

Encore une fois, on ne peut pas entrer en religion si l'on pense d'abord : moi j'existe.

Notre point de départ, MU, c'est d'abord le rejet du petit moi, et il ne faut rien rechercher à l'extérieur, au ciel ou ailleurs. Si vous recherchiez à l'extérieur, ce serait un mauvais MU, un MU inefficace, cela reviendrait à chercher des ordures dans la poubelle de la cuisine ! C'est quelque chose qui est écrit partout dans les textes bouddhiques.

 

Si vous allez dans les librairies, vous allez trouver un grand nombre d'écrits sur le zen. Les auteurs les plus dangereux sont les gens qui écrivent sur le zen sans avoir fait zazen. Quels contenus dangereux renferment leur livre et pourtant ils se vendent bien !

Les gens souffrent, les gens espèrent et ils veulent lire des livres sur le zen, mais s'ils prennent ce genre de livre, voilà un contenu qui les égare : ces pauvres gens qui errent lisent alors un livre qui les égare encore davantage !

Il y a une liste infinie de mauvais livres et de mauvaises traductions, que ce soit en Europe, en Amérique ou au Japon. Comme le disait maître Rinzai, il ne faut pas se laisser abuser par les paroles. En particulier, aujourd'hui, il y a énormément de médias et de télévision. Or, plus il y en a, plus il y a de moyens pour s'égarer. Au Japon, il y a 12 chaînes plus deux ou trois chaînes par satellite : c'est un flot continu d'information. On n'y comprend plus rien, on y perd même son propre ego, on est entraîné ici et là par ce déferlement. Nos contemporains font, actuellement, ce qui est écrit dans le Zazen Wasan, c'est l'époque de l'entrée dans les ténèbres.

Par contre, si vous avez la vue juste, votre cœur devient pur comme un miroir, et tout s'y reflète. Quelle que soit la masse d'information qui s'abat sur vous, vous serez toujours à même de séparer, de discerner, et ainsi vous pouvez, avec assurance, avoir une conscience critique. Avec une pratique juste et profonde du zazen, vous pouvez acquérir une attitude critique qui vous met en sûreté dans ce maelström.

Laissons là ces questions de médias et revenons sur les bons livres, mes entretiens et la méditation.

Kierkegaard, philosophe et théologien danois de l'existentialisme dit : « Quand la philosophie existentielle finit, c'est là que la foi commence. » Quelles paroles merveilleuses !

Donc, il faut que j'arrête mon enseignement et que commence le zazen.

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