Messages sur l'expérience zen, les exercices zen, la relation Assise/Ryutakuji, la rencontre zen/christianisme

Le message précédent montrait comment le centre Assise était relié à l'abbaye bénédictine de Fleury située à Saint-Benoît-sur-Loire en France. Le présent message montre qu'il est aussi relié au Ryutakuji, monastère zen situé près de Mishima au Japon. C'est une longue histoire qui débute par un voyage d'échange intermonastique organisé par le Vatican, et qui continue encore aujourd'hui, des liens fraternels s'étant noués entre Jacques Breton fondateur du centre Assise et Eizan Rôshi, actuel responsable du Ryutakuji.
I –...
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Beaucoup de monde a entendu parler du zen : être zen c'est être calme, serein, cool ! En fait le zen est une voie d'éveil qui repose sur la pratique de la méditation appelée « zazen » à laquelle on est initié. C'est en ce sens que le centre Assise propose des activités en deux lieux : dans un appartement du quartier Beaubourg à Paris, et dans un domaine situé à Saint-Gervais près de Magny-en-Vexin. Les propositions au niveau du zen vont de l'initiation à des sessions de 7 jours ! Voir zen. En voici deux qui se passent à Paris.
- Pour...
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Le Fukanzazengi (Les règles universelles pour la pratique du zazen) écrit par maître Dôgen est un texte de référence pour les pratiquants du zazen[1]. Ce texte décrit la posture assise en donnant des conseils concrets ; il parle aussi du travail qui s'y fait en distinguant trois états nommés par des termes sino-japonais difficiles à traduire en français et à comprendre, la traduction la plus fréquente étant : pensée / non-pensée / au-delà de la pensée, mais il est bon d'aller voir de plus près à quoi cela renvoie.
Ce texte est...
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Tous ceux qui ont pris part ne serait-ce qu'une fois à un sesshin au centre Assise savent que très tôt le matin, bien avant d'avoir pris le petit déjeuner, avant la première assise en zazen, le responsable du zendô crie : « Sutra ! Page neuf…». À cette page, dans leur petit livret[1], ils trouvent le Hannya Shingyô. Ils entendent alors une voix grave entonner : MA KA HAN YA HARA MITA SHINGYÔ… après quoi tout le monde[2] reprend la suite au son du mokugyo (un petit tambour) qui rythme le chant[3]. Le midi, avant de déjeuner,...
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« Le travail du zen, c'est d'enlever ce qui cache le diamant qui est en vous » nous disait Eizan Rôshi.
Voici des extraits des enseignements (teishô) qu'il a donné au cours des sesshin[1] qui ont eu lieu à Saint-Gervais et au Japon entre 1988 et 1995. Ces conseils ont été traduits oralement du japonais par un interprète, soit le Père Paul Renaud des Missions étrangères, soit Philippe Jordy enseignant au Japon. Ils n'ont pas été relus par Eizan. Ils concernent le zazen (assise zen)[2]. Ce sont des enseignements faits lors de sesshin,...
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Le Mumonkan est un texte écrit en chinois au XIIe siècle. Son titre signifie "Passe sans porte" (ou "barrière sans porte") ; il fait office de manuel pratique dans le zen Rinzai, surtout dans la lignée de Maître Hakuin (1686-1769), le fondateur du Ryutakuji, monastère zen du Japon relié au centre Assise à qui est dédié le blog[1].
Le chien de Jôshû est le 1er des 48 cas du Mumonkan : il comporte un court kôan suivi d'un commentaire assez long de Maître Mumon (1183-1260) puis d'un poème de Mumon.
En sesshin zen (retraite de...
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Eizan Rôshi est venu souvent au centre Assise en région parisienne animer des sesshin (sessions de plusieurs jours). Il est de l'école Rinzai où on utilise la méthode des kôan, et il est même plus particulièrement le responsable actuel du monastère zen du Ruytakuji fondé par maître Hakuin qui a renouvelé le travail des kôan. Aussi Eizan Rôshi a souvent insisté sur le premier kôan du recueil du Mumonkan, kôan appelé "Le chien de Jôshû" dans ce recueil, mais aussi appelé couramment "kôan Mu".
Le kôan lui-même est très court : « Un jour...
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Le Zen (en chinois, le Chan) est une école bouddhique connue pour ses histoires paradoxales et déconcertantes... Ces "kôan" se présentent généralement sous la forme de dialogues entre maître et disciple. De plus, dans le zen rinzaï, il y a toute une méthode basée sur eux, qui les utilise comme "support de méditation" et pour vérifier l'avancement du disciple. Les deux recueils de kôans les plus importants sont le Mumonkan (Passe sans porte) du maître chinois Mumon Ekai (1183-1260) et le Hekiganroku (Recueil de la falaise verte) de...
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Le travail des kôan se pratique dans le cadre des sesshin (session de zen où chaque jour les participants sont de nombreuses heures en zazen, l'assise zen) et a lieu au sein de la relation avec le Rôshi. Il est codifié. Le centre Assise a la chance d'être en lien avec Eizan Rôshi responsable actuel du monastère zen du Ryutaku-ji au Japon. Lors des sesshin, le Rôshi donne un un teishô c'est-à-dire enseignement journalier et ici vous trouvez des extraits de ce qu'a dit Eizan Rôshi sur la méthode des kôan qu'il faisait par ailleurs...
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Vous trouvez ici des enseignements d'Eizan Rôshi au cours de plusieurs sesshin qu'il a animées pour le centre Assise. Ils sont transcrits à partir de la traduction que l'interprète a donnée oralement au moment de l'enseignement, et n'ont pas été relus par Eizan Rôshi. Ils ont déjà fait l'objet d'une publication dans les numéros 23 et 24 de la Voix d'Assise en 2003[1].
Tout maître zen se situe dans une tradition. Les deux courants principaux du zen en Europe sont le zen sôtô et le zen rinzaï. Les deux se réfèrent aux kôan, mais c'est...
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